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[Témoignage Véto x Éleveur #COQC] Dr Pauline Carrié et Bernard & Alexis Roudier

05/09/2022
Dr Pauline Carrié et Alexis Roudier travaillent en collaboration et témoignent de leur expérience pratique dans l’utilisation du service COQC.

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Dr Pauline Carrié
Clinique vétérinaire de Cressanges (03)

Le docteur vétérinaire Pauline Carrié est une jeune praticienne installée à Cressanges, dans l’Allier depuis 2018. Elle met en place le projet COQC avec le GAEC Roudier lors de la saison de vêlage, en automne 2021.

 

Son témoignage
  • Qu’apporte le service COQC à votre pratique quotidienne ?

    Le service COQC m’a permis d’être présente au côté des éleveurs dès le début de la saison, pas seulement en tant que pompier pour un vêlage difficile.

    Le fait d’avoir des données hors pathologie m'apporte plus d’assurance pour proposer des protocoles de prévention et simplifie également l’intervention par la suite.

    De la même façon, ce service m’a rapproché de mes éleveurs. J’apprends tous les jours à leur contact, en écoutant leur façon de penser, en observant leur pratique. C’est essentiel de comprendre la logique éleveur, et on peut caler nos conseils en fonction de leur travail.

    Un tel projet me permet d’établir un partenariat. Au-delà des actes vétérinaires, au-delà du conseil, et il y a encore plus que cela : cela a permis l’échange pour progresser ensemble.
     

  • La mise en place du service COQC a-t-elle été simple ?

    Oui, pas de souci de ce côté-là.

    Au début, les éleveurs prélevaient toutes les vaches, si elles étaient calmes. Jusqu’à 14 vêlages/jour, cela permet de faire le focus et de l’inclure dans la routine. Certains éleveurs possédaient déjà un réfractomètre, reçu par le GDS au moment de leur installation, mais ne savaient pas s’en servir.

    De plus, cela ne prend pas beaucoup de temps de prendre note des résultats au moment du vêlage.

    Cependant, il est important de s’assurer que les éleveurs rentrent bien les informations en ligne ou qu’ils transmettent les données.
     

  • Quelle est la valeur ajoutée d’un tel service pour le métier de vétérinaire rural ?

    Ce projet permet d’avoir un échange constant avec les éleveurs et de faire passer des messages, des bonnes pratiques. Cela montre aux éleveurs que nous pouvons être à leur côté pour autre chose qu’une césarienne, un vêlage difficile ou la perfusion des veaux. Nous devenons les interlocuteurs de la santé de l’élevage, et j’apprécie faire des visites sans délivrance de médicaments !

    De plus, le fait d’avoir effectué des suivis dans quelques exploitations me permet de définir des situations à risque : je gagne donc une connaissance précieuse pour les autres élevages. En établissant des parallèles entre certains contextes d’élevage, je peux définir les pratiques à risque et alerter les éleveurs sur les conséquences possibles.
     

  • Comment envisagez-vous les suites de ce service au sein de votre clientèle ?

    Notre cabinet organise depuis quelques années déjà des réunions éleveurs.

    En 2018, nous avions abordé le thème du colostrum, et avions ensuite réalisé des mesures de qualité colostrale au réfractomètre lors d’interventions en élevage. Ce projet constitue donc une suite logique et nous souhaitons étendre encore plus nos activités dans ce sens.

    D’ores et déjà, j’ai un accord de principe pour recommencer l’année prochaine avec les deux éleveurs impliqués aujourd’hui !
     

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Bernard et Alexis Roudier
Eleveurs de Charolaises à Lafeline (03)

Bernard et Alexis Roudier, père et fils, éleveurs de Charolais, ont participé au projet COQC avec la vétérinaire Pauline Carrié.

 

 

Son témoignage
  • Pourquoi avoir participé à l’observatoire COQC ?

    Tout d’abord parce qu’on nous l’a gentiment demandé.

    Ensuite, parce que nous sommes à la recherche perpétuelle de moyens d’amélioration pour notre élevage.

    Enfin parce que nous avons eu une période difficile en mi-saison de vêlages 2021. Trente à quarante veaux ont dû être perfusés cette année-là. Avec environ 260 vêlages groupés de septembre à début décembre, il a fallu réagir vite. 
     

  • Que vous a apporté votre participation à l’observatoire COQC ?

    Le service COQC nous a permis d’acquérir des connaissances supplémentaires sur nos vaches et a été pour nous un moyen facile d’obtenir des données sur notre exploitation.

    Il nous a aidés à mettre en place une solution rapide pour limiter les dégâts de 2021. Nous avons continué cette démarche en 2022 afin de pouvoir intervenir vite si nécessaire, avant que ça ne dégénère cette fois et aussi pour évaluer l’efficacité des mesures de prévention mises en place début 2022. La mise en évidence des carences à corriger a permis d’avoir des veaux plus vifs à la naissance et pas de veaux malades.

    Cela a été une plus-value pour notre élevage qui nous a donné envie de poursuivre la mesure colostrale en 2023 et dans les années à venir.
     

  • Quel impact a eu votre participation sur votre relation avec votre vétérinaire ?

    Nous n’avons pas été étonnés de la demande de Pauline de participer à ce projet. Nous apprécions le dynamisme de ce cabinet vétérinaire, qui nous offre un bon service de soins et de suivi d’élevage. On s’entend plutôt bien.

    Ce projet a encore renforcé les liens que nous avions avec nos vétérinaires. Nous avons pu faire encore mieux connaissance avec Pauline, qui était particulièrement motivée et impliquée dans ce projet. 
     

 

 

Les résultats

[2021] Analyse statistique de l’observatoire COQC (Les premiers résultats)

Entre 2020 et 2021, la première saison du projet COQC a permis de faire un état des lieux de la qualité colostrale de 11 races représentatives des cheptels laitiers et allaitants français. Elle a également permis de s’intéresser à la gestion colostrale par les éleveurs ainsi qu’à la préparation au vêlage des vaches et son impact sur la concentration en immunoglobulines G du colostrum.

Résultats de l'Observatoire COQC [Synthèse]

COQC* représente la plus grande base de données Européenne sur la qualité colostrale et c’est l’unique base à contenir des informations de ce genre sur les élevages allaitants. Retrouvez les résultats de l'Observatoire COQC publiés : référentiel de qualité colostrale, conseil en élevage...

[2023] Analyse statistique de l’observatoire COQC

Le projet COQC (Conseil et Observatoire de la Qualité Colostrale) a vu le jour, il y a 4 ans chez Virbac. Grâce à l’analyse de la concentration en IgG des colostrums et la prise en compte d’autres paramètres autour des pratiques d’élevage (l’apport d’oligo-éléments, d’antiparasitaire, la vaccination...), le vétérinaire a une vision de l’état de santé du troupeau ainsi que des pratiques zootechniques suivies par l’éleveur. Ce bilan participe à renforcer les liens entre l'éleveur et son vétérinaire qui lui apporte des conseils autour de la préparation aux vêlages mais également sur des aspects de prévention sanitaire.