Les maladies parasitaires et infectieuses chez les poules

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La coccidiose est une maladie parasitaire très répandue chez les volailles fermières.

Les coccidies qui les parasitent sont des protozoaires parasites appartenant au genre Eimeria. La sensibilité des jeunes volailles aux coccidies et les conditions d’élevages sur des sols constamment contaminés (parcours ou poulaillers) sont à l’origine de pertes élevées.

Eimeria Tenella

• Localisation dans le caecum
• Les lésions sont profondes, nécrotiques et/ou hémorragiques
• Caractère très pathogène

Eimeria necatrix

• Localisation intestin moyen jusqu'au duodénum
• Les lésions sont profondes, nécrotiques et/ou hémorragiques
• Caractère très pathogène

Eimeria maxima

• Localisation intestin moyen, iléum
• Les lésions sont des points hémorragiques, œdème et entérite mucoïde
• Caractère très pathogène

Eimeria brunetti

• Localisation dans la partie terminale de l’intestin et parfois partie plus antérieure
• Les lésions sont une desquamation de l’épithélium, œdème
• Caractère très pathogène

Eimeria acervulina et E. mivati

• Localisation du duodénum à l’intestin moyen
• Les lésions sont des pétéchies, points blanchâtres ou barres transversales blanchâtres
• Moyennement pathogène

Les espèces de coccidies sont propres à chaque espèce de volaille, il n’y a pas de passage d’une espèce à l’autre.

Chez les jeunes volailles

• Plumage ébouriffé, diarrhée, amaigrissement rapide, mortalités
• Diarrhée hémorragique lors de coccidiose caecale aiguë

Sur les volailles adultes

• Diminution du taux de ponte, faible taux d’éclosion et augmentation du taux de mortalité

La sévérité de la coccidiose dépend du nombre d’ookystes sporulés ingérés. Les volailles qui ont subi des infections limitées et répétées par des coccidies développent une immunité vis-à-vis de l’espèce de parasite concerné. L’immunité qui s’installe est spécifique de chaque espèce et sa durée est assez longue.

L’acquisition de cette immunité qui est progressive ne peut assurer une protection efficace chez les très jeunes sujets (de moins de 5 à 6 semaines) s’ils sont soumis à des infections importantes.
D’où l’importance de limiter le niveau parasitaire par des traitements systématiques.
La durée du traitement devra tenir compte de la durée du cycle des coccidies et donc ne pas être inférieur à 5 jours.
 

Dans les élevages fermiers, vermifuger régulièrement les volailles permet de limiter les retards de croissance chez les jeunes et les pertes sur l’ensemble de l’élevage. L’augmentation de la pression parasitaire dans ces élevages s’explique par la présence des animaux sur les mêmes parcours extérieurs durant de longues périodes.

Les nématodes les plus fréquents sur les volailles sont les ascaris, Heterakis et capillaires.

Chez l’oie il faudra prévenir les infestations à Amidostomum anseris.

Particularité du dindon et de la pintade : l’histomonose. Maladie due à un protozoaire flagellé Histomonas meleagridis contre lequel il n’y a plus de traitement autorisé.
Toutes les volailles peuvent être réservoir de ce parasite, la transmission peut se faire par voie directe (fientes infestées) mais principalement par le biais d'Heterakis gallinarum (les Histomonas s’enkystent dans les œufs d’Heterakis). Une fois dans les caecums les œufs libèrent les larves d’Heterakis et les protozoaires flagellés. Il est conseillé de séparer les poules des dindes et pintades et de traiter régulièrement tous les animaux pour limiter la présence d’Heterakis.

Il est conseillé de vermifuger les volailles 2 fois à 1 mois d’intervalle à leur arrivée dans l’élevage (à partir de 6 semaines d’âge), puis tous les mois ou tous les 2 mois suivant l’élevage.