Anesthésie et chirurgie chez les rongeurs
Joëlle Figuera
Responsable Technique Virbac France - Gamme Nouveaux Animaux de Compagnie, Gamme fermière, Gamme hygiène bucco-dentaire pour Animaux de Compagnie
L'isoflurane, un anesthésique adapté aux oiseaux d'ornement, reptiles, rats, souris, hamsters, chinchillas, gerbilles, cobayes et furets
La rapidité d'induction et de réveil sont deux points sécurisants pour l'anesthésie des rats, souris, hamsters, chinchillas, gerbilles, cobayes.
L’induction des rats, souris, hamsters, chinchillas, gerbilles, cobayes est le plus souvent réalisée en cage à induction adaptée à la taille de l’animal.
La pré-oxygénation avant l’administration du mélange oxygène-isoflurane, permet une saturation du sang du patient en oxygène, ajoutant une sécurité à la procédure, en particulier chez les animaux les plus débilités. Compte tenu de la conformation des voies aériennes chez les rongeurs (rats, souris, hamsters, chinchillas, gerbilles, cobayes) rendant toute intubation endotrachéale difficilement réalisable voire impossible, l’entretien de l’anesthésie à l’isoflurane est réalisé via un masque d’anesthésie adapté au gabarit du patient.
Les concentrations réelles requises en pratique dépendront de nombreuses variables, notamment de l'utilisation concomitante d'autres médicaments pendant la procédure anesthésique et de l'état clinique de l'animal.
Un circuit non réinhalatoire (type circuit de bain) est le plus adapté et le débit de gaz vecteur (oxygène) est de 1 à 2 l/mn
Surveillance anesthésique
L’isoflurane induit une dépression cardio-vasculaire et respiratoire chez les rongeurs (rats, souris, hamsters, chinchillas, gerbilles, cobayes) qui peut s’avérer fatale. Les moyens de réanimation étant limités dans ces espèces, la surveillance continue a minima de la fréquence cardiaque et de la fréquence respiratoire est un gage de sécurité. Toute diminution de ces paramètres doit faire suspecter un surdosage et amener à réduire immédiatement le pourcentage d’isoflurane administré.
L’anesthésie volatile chez ces animaux est également à l’origine d’une hypothermie parfois sévère, apparaissant très précocement au cours de l’anesthésie. Tous les moyens disponibles doivent donc être mis en place afin de limiter les pertes thermiques et réchauffer le plus efficacement possible les animaux (tapis chauffant, soufflerie).
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