La douleur est un formidable signal d’alerte, permettant à l'organisme de réagir de manière adéquate à une agression (physique, chimique ou infectieuse). Il ne faut pas pour autant la laisser perdurer de manière excessive au risque de devenir un élément aggravant du dommage originel. Sa prise en charge doit être multimodale.
En plus de l’altération évidente des résultats sportifs de l’animal, les conséquences d’une douleur non-gérée peuvent être multiples :
infectieuses : l’augmentation du cortisol circulant associée au stress de manière prolongée peut entraîner une baisse d'efficacité du système immunitaire et donc faciliter l’apparition de pathologies
gastro-intestinales : l’anorexie et/ou l'adipsie peut entraîner un iléus, des ulcérations et donc l’apparition de coliques
métaboliques : la hausse du catabolisme protéique associée à un dysfonctionnement gastro-intestinal et une anorexie plus ou moins importante, vont entraîner de manière inéluctable un retard de cicatrisation
cardiovasculaires : le maintien d’une fréquence cardiaque anormalement élevée, associée à une vasoconstriction, peuvent aboutir à l’apparition d’arythmies cardiaques et d’hypertension artérielle
respiratoires : la présence d’une fréquence respiratoire élevée associée à des mouvements respiratoires réduits en amplitude, peuvent conduire au développement de pathologies pulmonaires par rétention des sécrétions et hypoxémie.
Afin de limiter ces risques, il convient donc d’adopter au plus tôt la stratégie adéquate afin de limiter toute douleur.
Après l’évaluation clinique complète de l’animal, il sera alors opportun de mettre en place une stratégie adaptée au niveau de la douleur identifié.
La première des solutions et la plus efficace étant dans un premier temps de supprimer (lorsque cela est possible) purement et simplement l’origine de la douleur : aménagement du box, mise au repos, modification de la selle ou de l’enrênement…
En termes de gestion médicamenteuse, il sera fréquent de faire appel à des agents anti-inflammatoires qu’ils soient stéroïdiens, on parle alors de glucocorticoïdes (GC), ou non stéroïdiens, on parle alors de la famille des AINS. L’utilisation de l’une ou l’autre des molécules de ces deux familles devra s’effectuer en fonction des propriétés attendues, car si toutes sont analgésiques, certaines seulement sont anti-thrombotiques, antipyrétiques… On veillera également à prendre en compte la carrière et destinée finale de l'animale, certaines spécialités entraînant son retrait définitif de la filière bouchère.
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