Œuf mou chez une poule.
(Crédit photos Minh HUYNH)
Signes cliniques | Différentiel | Impact de la nutrition |
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Œufs mous, sans coquilles, déformés, avec une coloration anormale ou une anomalie de répartition de la pigmentation. |
Galliformes : Bronchite infectieuse, mycoplasmose, adénovirose, mycotoxines, influenza aviaire. |
Le calcium et le phosphore représentent les minéraux les plus importants en période de ponte. Lors de son passage dans l’utérus, la membrane coquillère est recouverte de cristaux phospho-calciques sécrétés par les glandes coquillères. En cas de carence phosphocalcique, l’utérus sécrète une coquille peu minéralisée et de faible qualité ne permettant pas d’assurer le bon développement de l’embryon. La vitamine D agit sous sa forme active (D-1,25-(OH)2D) comme une hormone stéroïdienne. Elle a pour fonction globale d’élever les niveaux sériques de calcium et de phosphore à un niveau physiologique. De ce fait, elle assure entre autres une minéralisation normale des œufs. Chez les femelles en reproduction, le signe le plus précoce d’une carence en vitamine D est la ponte d’œuf dont la coquille est fine voire absente. Le manganèse est un cofacteur permettant le fonctionnement de nombreuses enzymes notamment celles impliquées dans la synthèse de mucopolysaccharides et de glycoprotéines telle que la chondroïtine sulfate. Cette dernière représente la matrice protéique supportant la coquille des œufs. En conséquence, une carence en manganèse se manifeste généralement, entre autres, par des coquilles de mauvaise qualité. Les oiseaux sont particulièrement sensibles à une carence en manganèse car leur besoin nutritionnel est d’autant plus élevé que l’absorption digestive est faible. Une carence en vitamine B8, ou biotine, se manifeste aussi par des troubles reproducteurs. |
Hétérogénicité des couleurs et des calibres des œufs chez une poule.
(Crédit photos Minh HUYNH)
Anomalie de coloration sur un œuf chez une poule.
(Crédit photos Minh HUYNH)
Pontes chroniques chez les psittaciformes et passériformes
La ponte chronique n'est pas liée à une carence en elle-même, en revanche par son caractère intensif elle peut engendrer des carences si les oiseaux ne sont pas supplémentés.
Rétention d'œuf chez une conure à joue verte (Pyrrura molinae)
(Crédit photos Minh HUYNH)
Signes cliniques | Différentiel | Impact de la nutrition |
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Pontes répétées, dystocie, rétention d'œuf, ponte intra-abdominale... |
Psittaciformes et passériformes : Stimulation environnementale (photopériode, présence d’un congénère, présence d’un site de nidification…), tumeur ovarienne. |
Les pontes chroniques sont largement favorisées par une alimentation riche en lipides qui permet la synthèse des œufs et stimule la reproduction chez certains oiseaux (notamment chez les espèces saisonnières). De ce fait cette production anormale d'œufs engendre des carences majeures au détriment du stock de calcium de l'organisme (la demande en calcium est quintuplée dans le cas des poules pondeuses). Pour faciliter l'assimilation de ce calcium, la vitamine D3 et le magnésium sont nécessaires. Lors de la ponte, le foie est mobilisé par la production de vitellogénine et d'ovalbumine, précurseurs des œufs. La fonction hépatique doit donc être soutenue pour favoriser la mobilisation des graisses au lieu de leur accumulation (mécanisme hormonodépendant). Si la supplémentation en calcium et vitamine D3 semble évidente, le soutien de la fonction hépatique peut se montrer intéressant dans les cas de pontes chroniques par l'utilisation de la choline qui favorise le transport et l'utilisation des graisses. |
Dystocie chez une perruche ondulée (Melopsittacus undulatus).
Une hypovitaminose A a été diagnostiquée par la suite avec une hyperkératose du salpinx.
(Crédit photos Minh HUYNH)