Cas d'une otite érythémato-cérumineuse chez une femelle Cocker spaniel de 8 ans

Un chien Cocker spaniel, femelle stérilisée, âgée de 8 ans, est présenté à la consultation pour des démangeaisons faciales, d’apparition assez récente (environ un mois).

La chienne vit dans une maison avec jardin sans congénère. Elle est correctement vaccinée, alimentée avec des croquettes premium pour chien stérilisé, vermifugée deux fois par an et traitée contre les puces très régulièrement entre les mois de mars et de novembre avec une prise mensuelle d’un comprimé d’afoxolaner.

Le passé pathologique ne rapporte pas d’anomalie notable, hormis un épisode de pyomètre deux ans auparavant ayant justifié une ovario-hystérectomie. Par ailleurs, aucun trouble dermatologique ou otologique précédent n’est décrit. L’épisode justifiant la consultation dure depuis quatre à cinq semaines. La propriétaire rapporte initialement des grattages localisés au niveau facial, surtout à gauche, d’abord peu importants mais ayant tendance à devenir plus marqués avec le temps. Récemment la chienne a commencé à secouer la tête et à devenir douloureuse à la manipulation. Des sécrétions peu abondantes sont rapportées après un nettoyage d’oreille à la maison (l’ « opération » ayant été difficile, le chien ne se laissant pas faire). Aucun autre traitement n’a été mis en place avant la consultation.

L’examen clinique montre un animal en bon état général.

L’examen dermatologique est normal (absence de pododermatite, de chéilite, d’anite en particulier).

L’examen otologique montre à gauche la présence d’un érythème modéré de la face interne du pavillon auriculaire (photo 1), avec des sécrétions peu abondantes observées à l’écouvillonnage auriculaire.

L’examen vidéootoscopique montre la présence dans les méats verticaux et horizontaux d’un érythème assez franc, d’une hyperplasie modérée, et de sécrétions peu abondantes avec absence d’ulcérations (score OTIS3 côté à 4/10) (photo 2). En portion profonde du conduit, devant le tympan, il est possible de visualiser la présence d’un volumineux céruménolythe (photo 3).