« Docteur je vais tout arrêter, Titus ne perd toujours pas de poids, pire il en a repris ».
Il peut y avoir de nombreuses raisons à l’échec d’un régime.
Peut-être avez-vous surévalué les besoins énergétiques ? Peut-être devez-vous revoir votre recommandation et le choix de l’aliment : s’ils ont tous le même objectif nutritionnel, leur composition est différente ! Avez-vous précisé une dose et un mode de distribution précis ? Souvent l’erreur réside dans l’approximation du dosage : une cuillère peseuse est un excellent outil !
Il peut également être intéressant de mener une enquête alimentaire auprès de l’ensemble des membres de la famille.
« Ah mais docteur, on doit arrêter le croissant de Titus le matin ? » … Bien sûr… mais vous aviez oublié de le préciser !
Il est souvent difficile voire impossible de supprimer toutes les friandises. L’important est de sensibiliser le propriétaire sur les valeurs nutritionnelles de chacune et de choisir ensemble des « friandises autorisées ». Et les lamelles à mâcher dans tout ça ? Attention, le propriétaire ne les considère pas comme une friandise car il s’agit d’hygiène bucco-dentaire. De valeurs nutritionnelles différentes, elles sont toutes une source d’énergie alimentaire à prendre en compte dans le programme d’amaigrissement.
Pensez aussi aux autres membres qui ne sont pas de la famille. Les dîners entre amis, le goûter des enfants sont tout autant d’occasions pour Titus de profiter des descentes de table. Conseiller d’isoler Titus de l’aire de repas évite le quémandage et les tentations qui s’en suivent.
Même si l’ingéré calorique est maîtrisé, différents facteurs peuvent avoir une influence négative sur la dépense énergétique et donc freiner la perte de poids.
Pierre angulaire dans la perte de poids chez le chat, l’anxiété est à prendre en charge systématiquement.
Après avoir passé des années à manger seulement deux repas, il est important de réinstaurer progressivement le libre-service alimentaire. « Mais il va tout manger d’un seul coup ? » Proposez au propriétaire de cacher l’intégralité de la ration dans l’environnement, tout en la rendant accessible : ceci le motivera d’autant plus à bouger.
« Mais il n’est pas stressé ! » Le chat sédentaire en milieu clos peut par exemple présenter de l'anxiété liée à son environnement et à ses conditions de vie : avant d’envisager une quelconque thérapie, il est important d’enrichir le milieu, en tenant compte si c’est le cas de la cohabitation avec d’autres chats… tous ces facteurs ne sont pas toujours maitrisables… Faites de votre mieux, il y a des situations où la perte de poids est un vrai challenge.