Limitation des concentrations en oligo-éléments des aliments complémentaires et diététiques !
- aliment complémentaire = limité à 100 fois la teneur de l'aliment complet
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aliment diététique = limité à 500 fois la teneur de l'aliment complet
Pour s’adapter à ces changements, et continuer de satisfaire les besoins des bovins en oligo éléments, différentes voies de supplémentation des bovins existent.
Rappel de quelques définitions utiles pour commencer :
L'aliment complet correspond à un aliment composé de différentes matières premières, minéraux, vitamines… qui en raison de sa composition permet d’assurer la ration journalière d’un animal (fonction de l’espèce, de la catégorie d’âge et d’un rendement déterminé) et dont les teneurs en certains additifs sont encadrées.
L'aliment complémentaire est un aliment avec une teneur élevée en certaines substances, conçu pour compléter les matières premières (fourrages, céréales,…) mais qui ne peut pas assurer à lui seul la ration journalière d’un animal (exemple de l'aliment minéral).
Un aliment est dit diététique s'il vise des objectifs nutritionnels particuliers, pour lesquels il justifie de caractéristiques nutritionnelles essentielles. Quelques exemples d’objectifs nutritionnels particuliers :
• Soutien de la préparation à l’œstrus et à la reproduction
• Soutien de la régénération des sabots, des onglons et de la peau
• Prévention des déséquilibres nutritionnels dans les régimes de transition
• Soutien aux périodes de sevrage
• Apport prolongé en oligoéléments et/ou vitamines chez les animaux à l'herbage
• …
sinon c’est un aliment complémentaire.
Auparavant, il n’y avait pas de limites de concentration en micronutriments pour les aliments diététiques. Depuis le 25 mars 2022, la réglementation a évolué, les teneurs sont limitées.
Pour 4 oligo-éléments d’un intérêt majeur dans l’activation des fonctions anti oxydante et immunitaire des bovins, le règlement européen impose donc les seuils suivants :
Tableau : Teneurs maximales en oligo-éléments pour des bovins ruminants
Après un délai octroyé aux fabricants d’aliments complémentaires et diététiques pour écouler leurs stocks, la composition des aliments disponibles sur le marché doit désormais satisfaire à ces nouvelles exigences.
En résulte fréquemment une baisse des concentrations en oligo-éléments, en Cu et Se notamment, d’un facteur pouvant aller de 2 à 4…voire plus !
Différentes voies de supplémentation des bovins en oligo-éléments existent !
Pour continuer de satisfaire les besoins des bovins en oligo-éléments - en particulier lors de phases critiques d’élevage qui vont accroître ces besoins - n’oubliez pas que différentes voies de supplémentation des bovins en oligo-éléments existent !
La voie orale demeure la principale source de complémentation : elle vise à assurer les besoins quotidiens des animaux. Mais lors de certaines phases de stress en élevage, cette complémentation orale peut ne pas suffire. D’autant plus que les concentrations des aliments complémentaires et diététiques en oligo-éléments sont désormais limitées.
La voie injectable permet alors de compléter les apports lors de phases critiques (naissance, sevrage, allotement, vaccination, transition, vêlage, …) :
• elle constitue un apport précis et individualisé
• elle a l’avantage d’une forte bio-assimilation des oligo-éléments
• elle permet une administration ciblée dans le temps, au plus près des besoins
A noter que les bolus ne sont pas concernés par les baisses de concentration car ils se délitent en plusieurs jours et que les règles ont été fixées au regard d'apports journaliers, mais leurs fabricants devraient être en mesure de prouver que le taux de libération journalier des différents additifs ne dépasse pas les recommandations pour les aliments complets (Cf. 2e colonne du tableau ci-dessus).
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