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Définir le sexe des reptiles n’est pas chose facile

Joëlle Figuera
Responsable Technique Virbac France - Gamme Nouveaux Animaux de Compagnie, Gamme fermière, Gamme hygiène bucco-dentaire pour Animaux de Compagnie

Le dimorphisme sexuel existe par contre chez de nombreuses espèces ayant atteint la maturité sexuelle.

Les gonades ne sont pas visibles chez les reptiles (tout comme chez les oiseaux). Le dimorphisme sexuel existe par contre chez de nombreuses espèces ayant atteint la maturité sexuelle.
 


 

Les Chéloniens

La diagnose du sexe est assez facile, sauf chez les juvéniles.

Le mâle

  • plastron concave
  • cloaque éloigné de la base de la queue
  • queue épaisse et longue
  • griffes des antérieurs développées chez les tortues à tempes rouges (dites de Floride)
  • couleur de l’iris rouge chez les Terrapene, orangé chez les Cistudes
  • pour les juvéniles possibilité de doser le taux de testostérone 3,5 ng/ml (2)
  • endoscopie possible

La femelle

  • plastron plat
  • cloaque au niveau de la base de la queue
  • queue courte
  • griffes de taille normale (chez les tortues aquatiques)
  • couleur de l’iris brun chez les Terrapene, brun jaune chez les Cistudes
  • taux de testostérone : 0,8 ng/ml
     

 

Les Ophidiens

La détermination du sexe chez les serpents passe généralement par l'éversion des hémipénis manuellement, par sondage des poches hémipéniennes ou par injection de sérum physiologique dans les poches hémipéniennes.
 

Le mâle 

  • en général taille plus petite que la femelle
  • queue (à partir du cloaque) plus longue et de largeur constante
  • présence d’ergots plus développés de part et d’autre du cloaque chez les Boïdés
  • présence de 2 hémipénis courts, cylindriques, logés au repos dans un repli tégumentaire du cloaque (poche hémipénienne) face ventrale que l’on peut sonder.

La femelle

  • taille plus grande
  • queue rétrécie à partir du cloaque
  • ergots plus petits
  • poche hémipénienne absente
     

 

Les Sauriens

Les caractères sexuels varient selon les espèces.

Le mâle

  • en général plus coloré, plus lourd, plus grand
  • présence de cornes frontales chez les caméléons, de fanons chez les Anolis, d’apophyses épineuses érectiles dorsales ou frontales chez les Uromastix (1)
  • Pores fémoraux développés chez les iguanes 
  • base de la queue élargie des 2 côtés (présence de 2 hémipénis)
  • sondage des poches hémipéniennes 
  • présence de pores anaux chez les Phelsumas
  • certaines espèces de varans (V. Indicus) possèdent une calcification au niveau des hémipénis visible radiologiquement.

La femelle

  • plus terne
  • absence de cornes
  • pores fémoraux peu développés
  • base de la queue normale
  • absence de pores anaux

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Auteur : Dr F.Rival 

 

Des méthodes spécifiques

Des méthodes spécifiques existent en fonction du groupe zoologique. Dans certains cas particuliers on peut effectuer un dosage sanguin des hormones sexuelles ou même l’endoscopie (1).

Description des méthodes spécifiques
Eversion manuelle des hémipénis chez les Ophidiens :
On place les 2 pouces de part et d’autre du cloaque et on exerce une pression modérée en remontant vers le cloaque permettant d’extérioriser un ou 2 hémipénis. Cette méthode est utilisée surtout chez les très jeunes colubridés (2 à 3 j). Si rien ne sort on ne peut, quand même, pas dire que c’est une femelle.

Sondage des poches hémipéniennes :
Cette technique, utilisable chez les Serpents et certains lézards (varans), consiste à introduire dans la poche hémipénienne une sonde arrondie métallique désinfectée et lubrifiée. La sonde de diamètre adaptée à l’animal (1 à 3 mm) est introduite au niveau du cloaque de l’avant vers l’arrière de 0 à quelques cm (dans la glande cloacale) chez la femelle et jusqu’à 10 cm et plus chez le mâle.

Injection de soluté dans la poche hémipénienne (2) :
On injecte jusqu’à 100 ml pour de très gros spécimens, de sérum salé isotonique stérile sur le côté ventral de la queue à quelques cm du cloaque ce qui a pour effet de faire sortir l’hémipénis par le cloaque.

 

Blibliographie

1. BOUSSARIE D. Sexage chez les Oiseaux et les Reptiles 1ères journées CNVSPA SNGTV Reproduction animale 3 -5 juin 1994. 

2 . GABRISH K. ZWART P. La consultation des nouveaux animaux de compagnie Collection Médecine Vétérinaire 1992.

Références

1. MADER D. Reptile Medicine and Surgery 1996, W.B. Saunders Company Ed. 212 - 219.

2. RIVAL F. Diagnose du sexe chez les NAC, congrès national CNVSPA, Nice 1998