En tant que carnivore strict, le chat a une capacité limitée à digérer les glucides et celle-ci peut être encore réduite en cas de trouble intestinal et/ou pancréatique. Au contraire, le chat digère très bien les protéines et les graisses.
L’intérêt d’un aliment sec complet riche en protéines et en matières grasses mais pauvre en glucides* a été étudié pendant un mois chez 44 chats présentant un syndrome de maldigestion/malabsorption chronique depuis au moins 3 mois3.
Les chats étaient âgés de 0,7 à 8 ans (âge moyen : 3,5 ± 2,6 ans). Le poids corporel moyen initial et l’indice moyen de condition corporelle étaient respectivement de 4,2 ± 1,6 kg et de 5,3 ± 0,6 (sur une échelle de 1 à 9).
Pour être inclus dans l’étude, les chats devaient présenter au moins 2 des signes suivants : émission ≥ 3 selles/jour, score fécal ≥ 3 (selon une échelle de 1 à 5 où 5 correspond à des selles liquides), odeur des fèces difficile à supporter, volume de selles important et/ou présence de flatulences.
Les chats ont reçu l’aliment testé pendant un mois (M1) puis ils ont ensuite été nourris avec leur aliment habituel durant le mois suivant (M2). Dans cette étude, l’aliment habituel de chaque chat était considéré comme le régime témoin et chaque chat était son propre témoin puisqu'il était nourri successivement avec les deux aliments. Les chats ne recevaient aucun traitement médical en parallèle.
L’aliment testé contenait 39% de protéines par rapport à l’énergie métabolisable (EM), 45% de matières grasses / EM et seulement 16 % de glucides / EM.
Cet aliment était formulé pour être hautement digestible et contenait de l'huile de poisson pour augmenter la teneur en acides gras oméga 3 afin de lutter contre l'inflammation. Plusieurs ingrédients fonctionnels étaient également inclus pour favoriser la santé du tube digestif : fructo-oligosaccharides, fibres de psyllium, nucléotides, bêta-glucane, Lactobacillus acidophilus pasteurisé et butyrate.
L'amélioration clinique a été rapide et significative pour l’ensemble des paramètres étudiés.
Au cours de M1, le score fécal moyen s’est sensiblement amélioré, passant de 3,1 ± 0,7 à l'inclusion à 2,3 ± 0,4 à la fin. A la fin de M1, 91% des chats avaient un score fécal normal, vs 43% à l'inclusion. Le score fécal s’est en revanche dégradé avec la reprise du régime habituel : à la fin de M2, le score moyen était de 2,7 ± 0,6 et seulement 66% des chats présentaient des selles normales.
La fréquence moyenne de défécation a diminué de manière significative pendant M1, passant de 3,2 ± 0,8 à l'inclusion à 2,1 ± 0,6 à la fin de M1 ; à la fin de cette période, 80% des chats avaient une fréquence de défécation normale vs 15% à l'inclusion. Durant M2, avec la reprise de l’aliment habituel, la fréquence de défécation a augmenté : à la fin de M2, elle était de 2,8 ± 0,8 en moyenne et elle n’était normale que chez 41% des chats.
Outre le score fécal et la fréquence de défécation, l’aliment testé a aussi permis d’améliorer significativement les problèmes liés au volume et à l’odeur des selles, ainsi que la fréquence des flatulences.
A la fin de M1, tous les paramètres étudiés étaient normalisés chez 72% des chats, partiellement améliorés chez 26% d’entre eux et inchangés dans 2% des cas. En revanche, à la fin de M2, un paramètre au moins était à nouveau dégradé chez 61% des chats.
En combinant tous les paramètres évalués, 85% des propriétaires ont déclaré être satisfaits par l’aliment testé. L’appétence et l'amélioration des signes cliniques digestifs figuraient parmi les points forts les plus souvent cités.
Ces résultats confirment qu’un aliment hautement digestible, à haute teneur en protéines et en matières grasses (et contenant peu de glucides) facilite le contrôle des maladies gastro-intestinales chroniques chez les chats.
Un haut niveau de protéines, en particulier d'origine animale, contribue aussi à rehausser l’appétence, un point important pour les chats souffrant de troubles digestifs dont l’appétit a diminué.
* Virbac VETERINARY® HPM Digestive Support Cat
Références
1. Davenport D.J., et al., « Inflammatory bowel disease », Small Animal Clinical Nutrition, 2010, 5th ed., Mark Morris Institute, USA : 1065-1074.
2. Davenport D.J., et al., « Exocrine pancreatic insufficiency », Small Animal Clinical Nutrition, 2010, 5th ed., Mark Morris Institute : 1135-1141.
3. Leriche I., et al., « Assessment of a new high protein - low carbohydrate - high fat diet in cats with chronic gastrointestinal disease », J. Vet. Med. Surg., 2017, 1 : 1.
Synthèse de l'étude Evaluation d’un aliment riche en protéine et pauvre en glucides chez des chats présentant des troubles digestifs : Les résultats d’une étude de 2 mois confirment l’efficacité clinique d’un régime formulé sur le principe « hig protein- low carbohydrate ».